Mardi matin, 9h, me voici bloqué en plein milieu d'une énième manifestation de grévistes (pas tant survoltés que çà, ) qui bouchent une nouvelle fois le passage vers le centre-ville, et qui par là même, m'empêche donc de travailler. Des contournements sont mis en place par des policiers enchevêtrés dans leurs tenues anti-émeutes nous faisant penser que le chaos n'est pas loin.
Je réfléchis (si, si çà m'arrive, même au boulot ) pour modifier mon plan de travail, éviter de fâcheux bouchons et les hordes de passants en colère marchant désespérément dans les rues de la ville pour aller travailler.
Je me demande alors ce qui peut bien se passer dans la tête de ces grévistes, au bout de tant et tant de journées passées dans la rue à crier leur désespoir, en vain.
Et là soudain, on tape au carreau de ma voiture, et, surprise, un collègue pétanqueur, syndicaliste invétéré, me propose de venir boire le café avec lui. Ma fois, bloqué pour bloqué, j'accepte l'invitation, et en profite pour lui poser quelques questions sur le but de cette nouvelle grève.
Réponse : "Oh, moi je m'en fous, on me paye mes heures en tant que syndicaliste de l'entreprise, je marche une petite demi-heure avec le défilé, histoire de faire chier le monde, et après je vais m'occuper des merguez qui attendent à l'arrivée finale du cortège devant la préfecture."
J'en restais bouche bée....
Voici deux citations qui illustrent assez bien ces propos fin de compte, l'une datant de 1973 et pourtant je l'ai vérifiée ce mardi, elle est on ne peut plus d'actualité, l'autre de notre président qui illustre bien la politique gouvernementale, sourde à toute revendication.
Citation de Daniel Mothé - Le Métier de militant (1973)
"Le déclenchement d'une grève procure chez les militants et parfois chez les travailleurs qui y participent des joies comparables à celles provoquées par des rites religieux ou sexuels ou même par la création intellectuelle et artistique."
Citations de Nicolas de Nagy-Bocsa Sarkozy - Au siège de l'U.M.P., le 6 juillet 2008.
"Désormais, quand il y a une grève, plus personne ne s'en apperçoit."
Alors je vous pose la question, la grève a t'elle toujours une réelle utilité ?
Je réfléchis (si, si çà m'arrive, même au boulot ) pour modifier mon plan de travail, éviter de fâcheux bouchons et les hordes de passants en colère marchant désespérément dans les rues de la ville pour aller travailler.
Je me demande alors ce qui peut bien se passer dans la tête de ces grévistes, au bout de tant et tant de journées passées dans la rue à crier leur désespoir, en vain.
Et là soudain, on tape au carreau de ma voiture, et, surprise, un collègue pétanqueur, syndicaliste invétéré, me propose de venir boire le café avec lui. Ma fois, bloqué pour bloqué, j'accepte l'invitation, et en profite pour lui poser quelques questions sur le but de cette nouvelle grève.
Réponse : "Oh, moi je m'en fous, on me paye mes heures en tant que syndicaliste de l'entreprise, je marche une petite demi-heure avec le défilé, histoire de faire chier le monde, et après je vais m'occuper des merguez qui attendent à l'arrivée finale du cortège devant la préfecture."
J'en restais bouche bée....
Voici deux citations qui illustrent assez bien ces propos fin de compte, l'une datant de 1973 et pourtant je l'ai vérifiée ce mardi, elle est on ne peut plus d'actualité, l'autre de notre président qui illustre bien la politique gouvernementale, sourde à toute revendication.
Citation de Daniel Mothé - Le Métier de militant (1973)
"Le déclenchement d'une grève procure chez les militants et parfois chez les travailleurs qui y participent des joies comparables à celles provoquées par des rites religieux ou sexuels ou même par la création intellectuelle et artistique."
Citations de Nicolas de Nagy-Bocsa Sarkozy - Au siège de l'U.M.P., le 6 juillet 2008.
"Désormais, quand il y a une grève, plus personne ne s'en apperçoit."
Alors je vous pose la question, la grève a t'elle toujours une réelle utilité ?